Financement de l’adaptation au changement climatique en Afrique: Eve Bazaïba invitée à la Conférence du Centre Mondial de l’adaptation au Pays-Bas.

La Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Environnement et Développement durable prend part du 06 au 07 Septembre en Hollande à la Conférence du Centre Mondial pour l’adaptation.

Eve Bazaiba Masudi qui est arrivée ce dimanche a pris part à la réunion informelle de prise de contact avec les ministres des pays invités à ces assises.

Durant deux jours, les Ministres en charge des questions environnementales vont réfléchir particulièrement sur les mécanismes de financement de l’adaptation au changement climatique en vue d’un agenda commun à défendre à la COP26 prévue en Novembre à Glasgow en Ecosse.

La RDC constitue autant d’autres pays Africains l’alternative des solutions au problème de changement climatique dans le monde. Le continent Africain n’est pourtant responsable que de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). Le coût d’adaptation en Afrique actuellement est évalué de 7 à 15 milliards de dollars par an si le réchauffement est contenu à 2°C. Ce montant pourrait s’élèver à 35 milliards de dollars par an d’ici 2040 et 200 milliards d’ici 2070″, selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement(PNUE) dans une étude publiée en Novembre 2013, en marge de la Conférence sur le climat de Varsovie. Mais si aucune mesure d’adaptation n’est prise, les dommages pourraient coûter « jusqu’à 7% du produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique d’ici 2100 dans un monde à 3,5-4°C ».

Les fonds dédiés à l’adaptation en Afrique (hors Banque mondiale et banques nationales de développement) s’élevaient à 743 millions de dollars en 2010 et à 454 millions en 2011. Les fonds nécessiteraient une augmentation moyenne de 10 à 20% par an d’ici à 2020 pour couvrir les coûts de résilience à cette échéance, selon l’étude.

Les pays industrialisés ont promis 100 milliards de dollars par an d’ici 2020, via un Fonds vert annoncé en 2010, pour aider les pays en développement à s’adapter au changement climatique. La première capitalisation du Fonds vert devrait aboutir avant fin 2014, avec un premier objectif de près de 20 milliards de dollars sur trois ans. Mais « il n’y a aucun aperçu clair du montant qui serait alloué aux pays de la région africaine et de la répartition probable du financement pour les mesures d’adaptation et de réduction »,  a déploré le Pnue.

C’est donc un défi énorme à relever. La RDC à travers la Vice-Premier Ministre à l’Environnement et Développement durable attend justement faire avancer les discussions et surtout faire respecter les engagements souscrits par les partenaires internationaux pour le financement des mécanismes d’adaptation en faveur de l’Afrique et surtout de la RDC.

La délégation Conférence à cette conférence est composée entre autre du Docteur Joseph Malasi, Conseiller en charge du climat.