Atelier de restitution du groupe africain des négociateurs sur la biodiversité (Libreville), du GTBAC, de la consolidation de la position de la RDC et d’informations sur la préparation…

Notre pays, la République Démocratique du Congo prendra part à la deuxième phase des travaux de la 15ème session de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la Biodiversité (COP-15) qui se tiendront du 07 au 19 Décembre 2022 à Montréal, au Canada. Il est également prévu dans la même ville et aux mêmes dates, la tenue de la 4ème Réunion des Parties au Protocole de Nagoya sur l’accès et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques (CdP-RdP 4) et la 10ème Réunion des Parties au Protocole de Cartagena sur les risques biotechnologiques (CdP-RdP 10).

C’est dans ce cadre que le Ministère de l’Environnement et Développement Durable à travers la Direction de Développement Durable, et avec l’appui technique et financier de la GIZ, à travers son Programme de maintien de la Biodiversité et Gestion durable des Forêts (BGF) a organisé un atelier de restitution, d’informations et de consolidation des positions, dans la ville province de Kinshasa, du 06 au 07 Octobre 2022 au Cercle Elaïs dans la commune de la Gombe.

Cet atelier ouvert par Monsieur Aimé MBUYI KALOMBO, Chef de Division Changement Climatique et Représentant du Directeur Chef de Service de la Développement Durable (DDD) et suivi du mot de circonstance de Madame Gabrielle MUNDUKU Représentante de la GIZ/BGF, avait pour objectif global « la restitution des résultats des travaux de 3 dernières réunions préparatoires à la COP15 CDB.

Il s’agit notamment de la réunion du Groupe Africain des Négociateurs sur la Biodiversité de Libreville, la 4ème réunion du Groupe de Travail sur le Cadre Mondial de la Biodiversité post 2020 et  la trente quatrième réunion du Groupe de Travail d’Afrique Central sur la Biodiversité et, c’était en vue de recueillir les avis des parties prenantes sur l’évolution actuelle des discussions sur le cadre mondial de la biodiversité et autres points à l’ordre du jour, et de leurs donner les informations nécessaires pour la préparation et la participation à la COP15 CDB. Aussi il est envisagé une amélioration de la note de position de la RDC.

L’atelier s’est déroulé en 2 jours dont les grandes articulations étaient tournées autour du (de la) :

  • Rappel sur le déroulement et les résultats de la dernière réunion du groupe de travail à composition non limitée sur le cadre mondial de la biodiversité post 2020, Nairobi, Juin 2022 ;
  • Présentation des travaux de la 34ème réunion du GTBAC et de la position commune des pays de l’espace COMIFAC pour la 15ème Conférence des Parties à la CDB (COP 15 CDB) ;
  • Présentation des conclusions et des recommandations de la réunion du groupe africain des négociateurs sur la biodiversité /Libreville ;
  • Passage en revue des différents documents de travail ;
  • Présentation sur l’organisation et la préparation de la participation de la RD Congo à la COP 15-CDB ;
  • Travaux en carrefours pour analyser les travaux de la 34ème réunion du GTBAC, la position commune des pays de l’espace COMIFAC, les recommandations du groupe des négociateurs africains et donner les avis par rapport aux intérêts de la RDC.
  • Consolidation des notes de positions de la RDC.

Répartis en trois groupes des travaux et au terme des échanges en plénière lors du premier jour de travail, les participants ont retenu les points pertinents suivants :

  • La nécessité pour les pays qui ne l’ont pas encore fait, d’élaborer leur cadre national APA ;
  • La clarification de la cible 3 du Cadre, portant sur la conservation d’au moins 30% des zones terrestres et des zones maritimes, en particulier les zones revêtant une importance particulière pour la biodiversité et ses contributions aux populations ;
  • Les difficultés d’accès au Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) ;
  • La création d’un Fonds Spécial Biodiversité;
  • La définition claire de la procédure d’accès au fonds spécial biodiversité s’il devait être créé.
  • Soutenir l’allègement du mécanisme d’accès aux différents Fonds dédiés à la biodiversité (FEM particulièrement).

A ces points pertinents retenus, s’ajoutent quelques constats qui semblent aussi miner le Cadre Mondial, à savoir :

  • La mobilisation de la société civile qui ne semble pas au rendez-vous comme le prouve la très faible couverture médiatique de la COP ;
  • Mais aussi l’insuffisance du volontarisme des Etats (les politiques) dépourvus d’une mission cohérente et globale.

Il est convenable de souligner nombre de recommandations faites à l’issue de cette séance envisageant de :

  • Soutenir la création d’un Fonds spécial dédié à la biodiversité ;
  • Soutenir l’allègement du mécanisme d’accès aux différents Fonds dédiés à la biodiversité (FEM particulièrement) ;
  • Il est impérieux d’adopter une feuille de route solide, soutenue au plus haut niveau des instances gouvernementales pour stopper l’érosion de la biodiversité.

Esther MUTANDA