Le contexte de la REDD+ en République Démocratique du Congo Causes, agents et institutions

La revue du contexte de la mise en place du mécanisme de la Réduction des Émissions liées à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts (REDD+) en République Démocratique du Congo (RDC) rentre dans le cadre général du Module 1 de l’étude comparative globale sur la REDD+ (connue sous le sigle anglais de GCS-REDD) que conduit le Centre de Recherche Forestière Internationale (CIFOR). L’objectif général de cette étude globale est de mettre à la disposition des preneurs de décisions, des praticiens, des bailleurs de fonds et de la communauté scientifique des informations fiables portant sur les dynamiques d’actions nationales se rapportant au mécanisme REDD+. En effet, les discussions sur la REDD
semblaient initialement se focaliser principalement sur la construction d’une architecture globale et la mise en place d’un instrument multilatéral
susceptible de succéder au Protocole de Kyoto.
Cependant, depuis la 14ème session de la Conférence des Parties (CoP 14) qui s’est tenue à Poznan en 2008, on observe que les débats sur la faisabilité de la REDD+ s’orientent plus actuellement vers les dynamiques d’actions aux échelles nationale et locale. Il apparaît dès lors
nécessaire de mieux comprendre, analyser et expliciter le contexte institutionnel domestique dans lequel la REDD+ se développe.
L’étude comparative globale a déjà été initiée par le CIFOR et ses divers partenaires nationaux, dans huit pays tropicaux à travers le monde :
Brésil, Bolivie, Cameroun, Indonésie, Népal, Pérou, Tanzanie et Vietnam. A ce premier groupe, il faudrait désormais ajouter la RDC, qui est au centre de la présente analyse. Dans cette perspective, la présente revue est construite
sur les approches extractives. Tout d’abord, elle se nourrit des rapports, articles, livres et autres documents publiés ou non sur la RDC, se rapportant directement à la gestion des forêts, aux institutions socioéconomiques et politiques et à des thématiques connexes. À cet effet, certaines données quantitatives issues de diverses sources peuvent parfois apparaître contradictoires et conflictuelles. Ensuite, des entretiens semi structurés ont été conduits avec des experts du secteur forestier opérant en RDC. Enfin, des constats sont faits à partir de l’observation des participants.