Administration publique : protection contre les abus sexuels

Avec l’accompagnement de l’UNFPA et SANRU, les agents et cadres de six Ministères dont la Fonction Publique, l’Agriculture, Pêche et Élevage, Santé, Enseignement Primaire, Technique et Professionnel ainsi que ceux du Ministère de l’Environnement et Développement Durable, viennent d’être mis à niveau pendant deux semaines en trois séquences, sur les notions de la Protection contre l’exploitation et les abus sexuels et le harcèlement sexuel dans les milieux administratifs (PEAS/HS).

La première séquence allant du 5 au 7 décembre 2023, a pris en charge les Points Focaux (PF) désignés de ces différentes administrations ci-haut évoquées ayant pour tâches de représenter leurs organisations respectives au sein du réseau PEAS/HS et d’appuyer les initiatives de PEAS/HS dans l’idéal d’atténuer et de connaître comment analyser ou gérer les risques liés à la pratique de EAS/HS.

La deuxième et troisième séquences allant respectivement du 12 au 14 et du 15 au 16 Décembre 2023, se sont concentrées à constituer les corps des experts devant accompagner les PF dans l’exercice de leurs fonctions.

Notons que la pratique de l’exploitation, abus sexuels et harcèlement sexuel constitue le mode de comportement appelé inconduite sexuelle, sanctionnée par le statut de l’agent public de l’État et par le Code de bonne conduite non assez élucidée dans ces textes.

Ce qui relève l’intérêt par cette formation de renforcer cet arsenal juridique, à mettre en place des mécanismes de gestion des plaintes et d’être à mesure d’assurer cette protection contre l’inconduite sexuelle dans deux volets ; Prévention et Réponse. La prévention passe par la mise en place d’une politique sectorielle en matière de PEAS/HS, la formation obligatoire du personnel, la constitution des enquêteurs et la signalisation. Ceux-ci nécessitent une forte sensibilisation qui atténuerait la pratique de l’inconduite sexuelle dans le milieu professionnel. Pour la Réponse, il s’agira de comment venir en assistance à la victime et comment sanctionner l’auteur de cette inconduite sexuelle dans le strict respect du principe « TOLÉRANCE ZÉRO. »

De ce qui précède, une mobilité est appelée à être manifeste dans le chef des bénéficiaires de cette formation pour capitaliser ces acquis et rendre opérationnelle la protection contre cette inconduite sexuelle (PEAS/HS) dans leurs milieux professionnels.

A ce niveau, le Ministère de la Santé a marqué un pas d’avance par la pré -validation du code de bonne conduite sectoriel devant aider à lutter contre ces pratiques moins humaines des violences sexuelles et a mis en place un numéro vert 45001 qui prend en compte toutes les plaintes des EAS/HS.
Il faut note à cet effet que le Ministère de l’Environnement et Développement Durable a été représenté par une grande équipe conduite par Madame Odette OWELE, Directeur des ressources humaines.

Pour ce faire, il est nécessaire que le MEDD emboîte les pas du Ministère de la santé en vue de s’approprier du processus en vue de mutualiser les efforts dans cette lutte contre les violences sexuelles dans les milieux professionnels.

TOÏSEYA ETIWAHOLA Paulin