Liste rouge UICN 2020 : 31 espèces animales éteintes
La liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN 2020) vient d’être mise à jour ! En tout, 31 espèces éteintes, des dauphins en danger et un bison qui reprend du poil de la bête. Des progrès ont pu être atteints dans la conservation de plusieurs espèces. Mais le nombre d’espèces passant dans la catégorie des espèces « menacées d’extinction » est toujours élevé.
La dernière édition de la Liste rouge de l’UICN réserve en revanche une mauvaise nouvelle concernant les dauphins : leurs populations ont décliné, de sorte que toutes les espèces de dauphins d’eau douce du monde sont désormais menacées d’extinction. La dernière espèce à être classée « en danger » est le tuxuci, ou sotalie de l’Amazone. Ce petit dauphin gris qui vit dans le système fluvial amazonien voit sa population décliner à cause des engins de pêche, de l’endiguement des cours d’eau et de la pollution.
À travers le monde, 35.000 espèces sont menacées d’extinction…
En tout, 35.000 espèces sont désormais classées comme étant « menacées d’extinction ». Elles constituent 1/5 de l’ensemble des espèces répertoriées dans la Liste rouge de l’UICN. Certains écosystèmes disparaissent à la vitesse Grand V. Quinze espèces de poissons d’eau douce endémiques au lac Lanao, aux Philippines, ont par exemple été déclarées éteintes, et deux autres « en danger critique » (probablement éteintes). Leur extinction a été provoquée par l’introduction d’espèces prédateurs et une pratique de pêche non soutenable.
En Amérique centrale, trois espèces de grenouilles ont été déclarées comme étant éteintes, et 22 espèces ont été déclarées « en danger critique » (probablement éteintes). La Liste rouge de l’UICN compte aujourd’hui 128.918 espèces, dont 35.765 sont menacées d’extinction.
Le bison d’Europe reprend du poil de la bête…
C’est un progrès comme on en dénombre peu dans le monde de la conservation d’espèces animales : les bisons d’Europe (qui sont les plus grands mammifères terrestres de notre continent) ne sont plus une espèce « quasi menacée ». L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) vient de les classer comme espèce « vulnérable » tout simplement. Et pour cause : les efforts de conservation entrepris depuis le début des années 2000 ont permis de faire passer leur population de 1.800 en 2003 à 6.200 en 2019.
Pour arrêter tant soit peu le rythme d’extinction des espèces, les gouvernements à travers le monde devraient s’attaquer aux pratiques de pêche non soutenables, à la déforestation aux fins d’agriculture et aux espèces invasives, rappelle l’UICN. A suivre…