La RDC dévoile son plan pour le sommet d’Azerbaïdjan
La République démocratique du Congo va au cours des négociations à Baku (Azerbaïdjan), lancer le débat sur la création d’un fonds de nature contributive et volontaire. Un fonds qui devra être alimenté par les personnes morales ou physiques, les Etats, et les privés qui utilisent des totems d’animaux pour leurs activités lucratives. Ce nouveau concept vient s’ajouter à celui de la RDC Pays-Solution. La révélation a été faite, ce jeudi 05 septembre, à Kinshasa, par Joseph Malasi, conseiller Climat de Eve Bazaiba.
« Le projet que la RDC porte vise justement à créer un mécanisme de financement participatif, au niveau international, qui permettra à ce que ces animaux utilisés comme emblèmes et totems soient protégés grâce aux différentes contributions. Cette idée a déjà été saluée par plusieurs bailleurs de fonds. Nous savons qu’il y a beaucoup d’entreprises et pays qui utilisent les noms des animaux pour leur commerce. Ces entreprises et Etats doivent payer pour que la protection de leurs animaux totems soit assurée », a déclaré Joseph Makasi.
L’Azerbaïdjan succède aux Émirats Arabes Unis, à la présidence de la COP en novembre de cette année. Des milliers de responsables gouvernementaux, de délégués et de ministres se réuniront pour le sommet de 12 jours. Martine Badibanga, point focal Changement climatique et genre au Ministère de l’Environnement et du développement durable de la RDC estime que le sommet de Baku est une porte ouverte pour le pays d’intensifier sa campagne de « Pays-solution » aux enjeux climatiques.
« La RDC reste un pays solution et c’est notre identité. Nous allons à la COP pour combattre les changements climatiques. Pour y arriver, il faut atténuer les émissions de CO2. La bonne nouvelle est que nous avons des forêts qui atténuent et nous possédons des minerais qui vont favoriser la migration vers les énergies renouvelables, nous avons des eaux et rivières pour faire tout ce qui est comme électricité », a-t-elle renseigné.
L’année passée la RDC était bénéficiaire d’un fonds de 62 millions de dollars américains obtenu des pays les plus pollueurs lors de la COP 28 à Dubaï, dans l’objectif de renforcer sa nouvelle économie du climat. Un autre fonds avait été mis à la disposition du pays pour créer l’Institut pour la nouvelle économie du climat du bassin du Congo. Cette année le Ministère a indiqué de préparer en avance des travaux des réflexions pour monter des stratégies sur comment décrocher encore plus des financements surtout au profit des communautés locales et des peuples autochtones.
« La RDC est en train d’amener des solutions. Nous n’avons pas oublié les peuples autochtones pygmées et les communautés locales. Ces peuples sont considérés comme gardiens de la nature. Vous comprendrez que derrière cette idée, nous voulons faire de la valorisation de la biodiversité nationale. La ministre nous a demandé de préparer les éléments pour que l’on soit à mesure de parler et de présenter ce que la RDC possède afin de protéger ou de renforcer la protection de la biodiversité congolaise », a insisté le conseiller Makasi.
Signalons que cette journée du 05 août marque également le début de soumission des lettres de demande d’accréditation au sein du Ministère. Il est demandé aux soumissionnaires de se munir de l’ordre de mission établi par leurs organisations, pour ceux qui sont dans le privé et une lettre de mission de service pour les employés de l’État. Le dossier doit également être constitué d’une preuve d’hébergement, une assurance santé, être reconnu comme acteur sur les questions de l’environnement, développement durable et changements climatiques. Le portail d’accréditation est ouvert au site du ministère : https://medd.gouv.cd/
Persi M