Atelier National : La RDC s’engage pour une gestion durable des eaux transfrontalières
Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) a marqué un tournant décisif dans la gestion des ressources en eau en organisant un atelier national d’information sur l’adhésion de la République Démocratique du Congo (RDC) à la Convention des Nations Unies sur l’eau. Pendant deux jours, experts nationaux et internationaux, décideurs politiques et partenaires techniques et financiers ont échangé sur les défis, les opportunités et les bénéfices de cette démarche historique.
C’est dans l’élégant cadre du Fleuve Congo Hôtel, sous les auspices de Son Excellence, Madame Eve Bazaiba, Ministre d’Etat et Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, que cet atelier a réuni les principaux acteurs concernés par la gestion des eaux transfrontalières. Dès les premières heures, le ton était donné : la RDC, avec son immense potentiel hydrique, doit devenir un exemple en matière de coopération régionale pour la gestion durable des cours d’eau partagés.
Dans son allocution, Son Excellence, Madame Bazaiba a souligner que l’adhésion à la Convention permettrait à la RDC de mieux protéger ses ressources tout en renforçant ses partenariats avec les pays voisins.
Aux côtés des autorités nationales, des partenaires de haut niveau ont apporté leur soutien, notamment :
- Mme Sonja Koeppel, Secrétaire Exécutive de la Convention des Nations Unies sur l’eau,
- M. Damien Mama, Représentant Résident du PNUD en RDC,
- Les représentants de l’Union Européenne et du Système des Nations Unies en RDC.
Durant ces deux jours de dialogue constructif et d’éclairages techniques, l’atelier s’est articulé autour de cinq sessions riches et interactives visant à éclairer les participants sur les enjeux et les bénéfices d’une adhésion à la Convention.
1. Une mise en contexte nécessaire
Les Experts nationaux ont planté le décor en rappelant les défis auxquels fait face la RDC en matière de gestion des eaux transfrontalières : pression croissante sur les ressources, besoins en infrastructures hydriques et coordination insuffisante avec les pays riverains.
Le bassin du Congo, véritable « poumon bleu » du continent, a été au cœur des discussions, tout comme les eaux du Lac Tanganyika. Les intervenants ont souligné la nécessité d’une gouvernance intégrée et d’une meilleure coopération régionale pour préserver ces ressources vitales.
2. Présentation de la Convention : un outil pour l’avenir
Les représentants du Secrétariat de la Convention des Nations Unies sur l’eau ont exposé le fonctionnement de cet instrument juridique international, adopté en 1992, qui encourage les États à collaborer pour une gestion équitable et durable des eaux transfrontalières.
Ils ont insisté sur les nombreux avantages de l’adhésion pour la RDCn notamment :
- Accès à des financements internationaux pour les projets hydriques,
- Renforcement de la coopération régionale,
- Protection renforcée des écosystèmes aquatiques partagés.
Quelques exemples inspirants ont été illustrés, tels que la Côte d’Ivoire et le Cameroun, deux pays ayant récemment adhéré à la Convention. Ils ont partagé leurs expériences, permettant ainsi d’illustrer de manière concrète les bénéfices réels d’une telle démarche : une meilleure gouvernance des eaux partagées, des solutions aux conflits liés aux ressources hydriques, et des financements pour des projets d’envergure.
L’une des sessions les plus attendues a été le panel de discussion avec les partenaires techniques et financiers, parmi lesquels :
- L’Union Européenne,
- Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD),
- La Banque Africaine de Développement (BAD),
- La GIZ.
Ces acteurs ont réaffirmé leur disponibilité à accompagner la RDC dans la mise en œuvre de la Convention, notamment en soutenant les projets hydriques structurants, nécessaires au développement du pays.
Par ailleurs, l’atelier s’est conclu par la présentation d’une feuille de route précise pour l’adhésion de la RDC. Le Ministère des Affaires Étrangères a présenté les étapes juridiques et diplomatiques nécessaires pour concrétiser cette ambition.
Cet atelier a posé les bases solides pour un processus d’adhésion réussi. À travers une démarche collective et coordonnée, la RDC entend jouer un rôle de premier plan dans la gestion durable et équitable des eaux transfrontalières en Afrique.
En intégrant la Convention des Nations Unies sur l’eau, le pays se dote d’un cadre juridique et d’une coopération internationale capables de relever les défis hydriques de demain, tout en valorisant ses ressources naturelles pour le bien-être des générations futures.
« Ensemble, préservons l’or bleu de la RDC pour un avenir plus durable »