Marie Nyange plaide pour une transition énergétique équitable et présente le potentiel énergétique de la RDC à la COP30

Belém (Brésil), le 07 novembre 2025 – Lors de la table ronde sur la « Transition énergétique », organisée en marge de la COP30, Son Excellence Madame Marie Nyange Ndambo, Ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Nouvelle économie du climat, est intervenue au nom du Chef de l’État, Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo (RDC). Elle a réaffirmé l’engagement ferme de la RDC en faveur d’une transition énergétique juste, équitable et souveraine, positionnant le pays comme un futur hub énergétique du continent africain.

Un engagement fort pour la transition énergétique mondiale

La Ministre a salué le leadership du Président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, soulignant l’importance d’une coopération internationale renforcée pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.
Elle a rappelé la décision irréversible de décarbonation mondiale, actée lors de la COP28 à Dubaï, qui appelle à une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre et à une sortie ordonnée des énergies fossiles.

« La République Démocratique du Congo, dotée d’un potentiel exceptionnel en métaux verts et d’un bouquet diversifié d’énergies renouvelables – hydroélectricité, solaire, éolien, biomasse, gaz méthane du lac Kivu – se présente comme un acteur clé de cette transition », a déclaré la Ministre.

Selon l’Atlas des énergies renouvelables de la RDC, le potentiel hydroélectrique national est estimé à 100 000 mégawatts. Actuellement, quinze centrales hydroélectriques exploitées par la SNEL totalisent 2 453 mégawatts, complétées par une vingtaine d’ouvrages indépendants.

Le projet Inga 3, pilier de la transition énergétique africaine

Au cœur de cette vision se trouve le projet du grand barrage hydroélectrique d’Inga 3, une source d’énergie renouvelable, propre et compétitive.
Son empreinte carbone sur trente ans est estimée à seulement 0,015 % de celle d’une centrale à charbon équivalente.

« Sa mise en service contribuera de manière significative à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, à la neutralité carbone régionale, à la décarbonation du secteur minier et à la lutte contre la déforestation », a souligné la Ministre.

Des initiatives concrètes pour l’électrification et les énergies propres

En parallèle, l’Agence Nationale de l’Électrification et des Services Énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER) déploie des mini-réseaux solaires et des kits domestiques.
L’ANSER a également mis en place le Fonds Mwinda, un mécanisme innovant visant à mobiliser 5 milliards de dollars pour l’électrification rurale et la promotion des cuissons propres.

La RDC s’engage également dans des partenariats stratégiques pour la production de batteries de véhicules électriques, notamment avec les États-Unis d’Amérique, afin de sécuriser la chaîne d’approvisionnement en minerais stratégiques et de lutter contre les circuits illicites alimentant l’insécurité dans l’Est du pays.

Appel à une transition juste, souveraine et solidaire

En conclusion, la Ministre Marie Nyange Ndambo a souligné que la « transition juste, souveraine et efficace, qui allie climat, développement et dignité », requiert des financements massifs que les pays en développement ne peuvent mobiliser seuls.

Elle a lancé un appel aux partenaires et investisseurs internationaux à rejoindre la République Démocratique du Congo pour mutualiser les efforts et concrétiser ensemble une transition énergétique équitable, fondée sur les solutions bas carbone et les technologies propres.

La RDC réaffirme ainsi son ouverture à des partenariats stratégiques pour la valorisation des solutions fondées sur la nature, le transfert de technologies et la co-production de solutions vertes, offrant de nombreuses opportunités d’investissement à fort impact.

Cellcom MEDD-NEC